L'histoire que je vais maintenant vous raconter se situe à quelques lunes de cela lorsque les feuilles vertes s'accrochaient encore aux arbres de la forêt.
Contrairement à nos actuelle froide journée, à cette époque que certains d'entre-vous n'avez peut-être pas connu, ce n'était pas le froid qui était à craindre, mais la chaleur : dès le matin, l'astre céleste dardait cruellement ses rayons sur la terre et cuisait littéralement les pauvres félins qui avaient le malheur de s'aventurer dehors...
D'ailleurs, regardez ! En parlant de félins, voilà les plus jeunes portées du Clan du Tonnerre qui font leurs premières sorties sous l’œil regard inquiet et vigilant de leurs mères...
Le premier, est-ce le petit Patte de Renard ? ... Suivi de sa sœur, Patte de Louve ? Est-ce bien son nom ?... Oui. Nous, les reconnaissons, mais qui est le dernier et chaton, celui qui traîne la patte suivant péniblement la nouvelle et très maigre reine, Hiver Blanc ? Serait-ce le pauvre petit Patte d'Os ? Sa patte l'a finalement assez laisser assez tranquille pour qu'il puisse enfin sortir de la pouponnière sans aide ? Nous lui demanderons lorsqu’il sera à côté de nous : ils viennent vers nous. Taisez-vous, vieilles chimères du Clan, que je puisse écouter ce que ce cortège de sang-neuf nous veut... Oh, je pense qu'ils veulent écouter les histoires du camp... Regardez ces 3 bouilles d'ange s'asseyant en face de nous pour écouter sagement notre histoire.
Alors les chatons, que voulez-vous aujourd'hui ? Le mythe du Clan du Lion, autre chose ?
--------------- Quelques instant plus tard -------------Le jeune Patte d'Os poussa un gémissement de désespoir lorsque l'ancien en face de lui cessa de raconter le Mythe : il venait de le terminer et ce n'était pas au goût de notre chaton. Il voulait plus et encore plus, ces longues journées, enfermé à la pouponnière... seul... tout cela l'avaient profondément ennuyé, il avait besoin de penser à autre chose ! Il avait besoin de voir du monde ! De connaître du monde !
Regardant d'abord le troupeau de chat se formant autour des anciens, le jeune chaton esquissa un petit rictus en songeant qu'il pouvait se faufiler 1000 fois en dehors du tronc d’arbre des anciens sans que le groupe de reine ne s'en rend compte.
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D'ailleurs, pourquoi ne pourrais-je pas le faire ? Si les anciens ne veulent plus nous raconter des histoires, pourquoi ne pas chercher un autre guerrier pour le faire ? ° songea notre félin, tout en se faisant la malle, clopin-clopant à cause de sa patte déformée.
Une fois à quelques queue de renard de la caverne des anciens, l'évadé ferma les yeux et inspira profondément l'air chaud de cette fin d'été.
-Bon ! Maintenant, je dois me trouver quelqu'un pour me raconter une histoire. Murmura le "3 lunes" à lui-même avant de se cacher dans un coin du Camp pour pouvoir observer les chats et trouver son conteur perdu.
Certains chats passaient devant lui sans le voir, d'autre lui jetaient un regard curieux et d'autre encore ne faisait pas le moins du monde attention au petit rouquin crème prostré sous un buisson quelconque du Camp.
Il ne fallut que quelques instants pour qu'un chat titille l’intérêt de notre guetteur. L'objet de la curiosité de notre petit observateur crémeux était une chatte blanche relativement petite et svelte.
Il suivit des yeux un instant la longue queue touffue se balançant d'un côté à l'autre au rythme de la discutions avec un autre guerrier du clan, que Patte d'Os connaissais, mais était incapable de mettre un nom sur le visage.... Peut-être que c'est... non... Bref, revenons à notre Blancheur Crémeuse.
Ce n'était pas le physique de la chatte qui avait attiré le regard de Patte d'Os
(le physique n'a aucun internet pour notre chaton, vu que c'est justement un chaton) mais l'aura de tristesse qui entourait la chatte au visage pourtant si joyeux.
Penchant la tête sur le côté, il chercha dans sa mémoire où il avait déjà rencontré cette chatte.... et se souvient qu'il l'avait déjà observé en cachette cette chatte toujours solitaire depuis le seuil de la pouponnière.
Le jeune attendit quelques instants que le chat parte pour pouvoir s'approcher de la plus âgée en réfléchissant à ce qu'il pourrait bien lui dire...
Voyant que la blancharde ne l'avait pas remarqué, le jeune atrophié, totalement ignorant des devoirs du guerrier, toussa légèrement et lui demanda d'une voix polie quoique timide tel qu'on lui a apprit à agir dans la pouponnière:
«
Madame la Guerrière ? Est-ce que tu pourrais me raconter une histoire...?»
Il attendit impatiemment la réponse de la Guerrière en espérant qu'il n'avait brisé aucune loi inconnue de lui et qu’Éclat d'Azur allait accéder à sa requête.