Corbeau des Neiges - 25 lunes - Vent (terminé?) [15/01]

Nom Corbeau - Corbeau des Neiges.
Âge 25 lunes. 25 lunes à promener son regard fier sur le monde, à avancer. Toujours plus loin.
Sexe Femelle.
Clan Elle appartient au clan qui ne se cache pas dans l'ombre des chênes, au clan qui affronte bravement le froid des bourrasques. C'est un membre du clan du vent.
Rang Guérisseuse. Elle ne se bat pas, agit dans l'ombre. S'occuper des malades et blessés, c'est son boulot. Elle a quitté son statut d'apprenti il n'y a pas si longtemps.

physique Une femelle de grande taille, au corps fin et délié. De grandes pattes élancées, suivies d'une petite tête racée sur laquelle pointe deux grandes oreilles. Elle est faites ainsi, toutes de courbes et de déliés, subtil tableaux d'un équilibre précaire. Sa robe est un audacieux mélange, des traînées sombres peintes à l'arrache sur un fond de ciel hivernal. Le blanc, le crème et parfois le gris se perdent l'un dans l'autre, tranche sur le noir des rayures. On pourrait croire à du sang séché sur de la neige. Corbeau n'est pas forcément belle, du moins pas aux premiers abords. Immobile, c'est une ombre parmi les ombres, une fine silhouette qui paraît trop fragile pour ce monde. Lorsqu'elle n'est pas en mouvement, simplement ramassée sur elle même, on pourrait la croire de cristal. Un simple coup de vent pourrait la briser. Vos yeux passent sur elle sans vraiment la voir, c'est un fantôme qui sait se faire oublier du monde. Puis la silhouette se déplie, s'étire. La marionnette se met en mouvement. Un pas gracieux, un dos arqué, des muscles noueux qui roulent sous la fourrure, une tête qui se tient fièrement droite. Elle sait qui elle est, et elle sait où elle va. Elle n'inspire plus la pitié. Elle qui n'était qu'un amas de fourrure invisible l'instant précédent devient une plume, elle n'est plus que légèreté et frôle le sol sans le toucher. Elle est fière, elle est puissante. Puis vous voyez ses yeux. Des iris immenses et ambrés qui mangent son visage vous saisisse, des yeux qui savent voir le monde. Ils transmettent tellement d'émotions, racontent des histoire. Ils sont bien plus que des yeux. Vous entrevoyez à travers eux l'âme de Corbeau, et vous vous y noyez.  

caractère
Corbeau est jeune. Elle vibre à chaque instant de cette jeunesse contenue, de cette vie qui l'anime. Elle vibre d'émotions changeantes, de sautes d'humeurs. Elle ne se rappelle pas avoir été un jour adolescente. Peut-être que cette adolescence n'arrive que maintenant, après avoir été retardée par les aléas de la vie. Mais elle est bien là, à chaque instant, et se ressent dans les actions et les paroles de Corbeau. Corbeau doute, se demande, se pose des questions. Corbeau a peur, pour elle et pour les autres. Corbeau aime, passionnément.

Mais même si Corbeau est jeune, elle a déjà beaucoup vécu. Beaucoup apprit. Corbeau a connu la mort, le froid et la faim avant de formuler sa première pensée. Parfois, elle se laisse rattraper par ce passé, et peut être égoïste. Elle peut se froisser sur une parole maladroite, se mettre dans une colère noire à cause d'une blague mal placée. Il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas avec Corbeau. Mais grâce à toutes ses connaissances que Corbeau a acquise, elle sait faire la part des choses. Elle sait faire preuve de compassion. Elle a envie d'aider son prochain, même si c'est à sa manière. Même si c'est avec une voix sèche et un regard acéré.

Corbeau est franche et droite. Elle a des principes. Pas de mensonges. Pas de yeux baissés. Soit fière de qui tu es. De ce que tu es. Bien sûr, il y a des jours où c'est difficile. Mais elle s'efforce, et travaille plus. En effet, elle est travailleuse Corbeau, et elle est têtue. Si elle a un truc à faire, elle le fera jusqu'au bout, quitte à tomber de fatigue après. Mais surtout, Corbeau est fière. Elle ne sait pas ce que vous avez traversé, elle ne connaît pas votre histoire, alors elle ne critique pas. Mais si vous vous avisez de mal la regarder, de la juger, de critiquer ses actions sans la connaître, gare à vous. C'est une guérisseuse, mais elle sait se battre, elle pourrait vous surprendre.

En très bref, c'est très mal la résumer de le noter comme ça : Passionnée, travailleuse, têtue, franche, droite, fière, parfois de mauvaise foi.

Vous voulez donc savoir comment Corbeau est devenue ce qu'elle est. Quel est le passé qui a décidé de son futur? Très bien. Je vais essayer de vous le conter de mon mieux, mais ma mémoire peut aussi me faire parfois défaut. Il se peut que des éléments manquent, que tout soit incomplet. Asseyez vous un instant, et écoutez...

Pour parler d'Enchanteresse, il faut d'abord aborder sa mère. Je ne connais pas son nom, je peux seulement vous dire qu'elle n'avait jamais connu autre chose que la chaleur douillette des nids de bipèdes. Jamais connu autres choses que les croquettes au goût fade versée tous les jours dans une gamelle. Rien connu d'autres que les grandes mains douces pour caresser son dos. Puis un jour, tout s'est arrêté. Elle était tombée enceinte, et les bipèdes ne s'y attendaient pas il faut croire. Une chatte, c'est gentil, c'est doux, ça fait des câlins. Une chatte et quatre chaton, ça fait du bruit, ça court, ça pisse partout. Alors il les ont foutus dehors. Comme ça. La mère enceinte jusqu'au cou, et les petits dans son ventre qui attendaient patiemment leur venue au monde. Les bipèdes se croient supérieurs aux autres animaux, mais on se demande parfois qui de l'humain ou du chat à le plus de cœur.

Et c'est ainsi que Corbeau est né. Un petit paquet blanc et noir qui tombe dans la neige. Le cri d'un corbeau qui déchire l'air matinal. Sa mère ne voyait plus que ça, les corbeaux, l'hiver, le sang. C'est ainsi qu'elle a nommé ses enfants. Corbeau, Hiver, Sang. Le quatrième était un mort né, il n'aura pas eu droit à un nom. Si il en avait eu un, qu'est ce que ça aurait été? Peut-être Mort.

La première lune n'a pas été simple. Elle a été horrible même. Sang, un petit chaton roux et blanc est mort avant d'en atteindre la fin. Faim, et fin. C'était les mots que Corbeau connaissait le mieux. La faim, ce qu'elle ressentait tout le temps dans le creux de son petit ventre. Faim, faim faim. Ça tournait en rond dans sa tête, ça faisait grogner ses entrailles. Et la fin. C'était quand on fermait les yeux, et qu'on allait ailleurs. Et si on avait trop faim, c'était la fin. Vous venez de lire la première association d'idées de ce petit chaton, cette petite chose tremblotante. Mais quand Sang est mort, il y a eu plus de lait pour Corbeau et Hiver. C'est triste à dire, mais Corbeau se réjouissait presque de la mort de son frère.
Puis ce chat est arrivé, sortit de nulle part. C'était un grand mâle brun rayé, aux doux yeux bleus. C'est peut-être à cause de ces yeux que la mère de Corbeau l'a suivit, elle qui faisait le gros dos dès que n'importe qui l'approchait, elle et ses chatons. Toujours est-il que si ce chat n'était pas arrivé, il serait sans doutes tous morts à l'heure qu'il est. Il les a emmené dans une vieille grande abandonnée, un petit paradis. Sous la paille pourrie, des nids de souris à foison. C'est ici qu'à vécu Corbeau pendant longtemps. La neige commençait à fondre, le lait devenait plus abondant. Et quand elle est devenue assez grande pour goûter la chair des rongeurs, c'était le paradis vrai. Il y en avait à volonté. Toujours plus. Corbeau n'a peut-être pas eu une enfance des plus heureuses. Elle n'aura jamais reçu un amour authentique de la part de sa mère, elle aura souffert de la faim, du froid. Mais elle a survécu.

Puis un jour, était-ce la cinquième lune? Ou la sixième? Je ne sais pas, mais lorsque Hiver et Corbeau se sont réveillés, leur mère et leur bienfaiteurs n'étaient plus là. Volatilisés. Sans doutes s'étaient-ils enfuis vivre leur amour loin des chatons envahissants et exigeants. Ils leur avaient appris le strict minimum pour se débrouiller avant de partir. Se diriger par rapport au soleil, trouver un point d'eau. Ce genre de chose. Pour se nourrir, le frère et la sœur n'ont pas eu trop de problèmes : les souris leur tombaient entre les pattes. Et, souris après souris, ils ont finit par développer des bases de chasses, des techniques brouillonnes et peu fiables, mais bon. Quand on a 7 lunes et qu'on est seul, on fait ce qu'on peut. Corbeau & Hiver. Hiver & Corbeau. Ils étaient tout l'un pour l'autre, le seul monde qu'il leur restait. Il n'y avait aucune barrière à ne pas franchir, les pensées s'échangeaient le plus naturellement entre eux. Un cerveau pour un seul corps. C'était ce que l'on aurait pu penser en les voyants. Mais personne n'était là pour les voir, ils étaient seuls.

Et parfois, la solitude, ça se met à peser d'un seul coup, sans trop qu'on comprenne pourquoi. C'était l'été, il faisait trop chaud dans cette maudite grange. Les souris avaient finit par comprendre qu'elles n'étaient plus en sécurité et été parties voir ailleurs. Hiver et Corbeau perfectionnaient leurs techniques de chasse dans les champs. Puis d'un seul coup, Hiver, ou peut-être était-ce Corbeau, je ne sais plus. L'un des deux prit la parole : « Qu'est ce qu'on fait encore ici? Il faut qu'on bouge, qu'on aille voir ailleurs. Je ne sais pas de quelle grandeur est le monde, mais je veux découvrir d'autres horizons. Rencontrer d'autres personnes. On peut pas passer toute notre vie ici, on s'ennuie trop. Viens, il faut partir. ». Ils partirent donc, tous les deux, côte à côte.

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Seule Corbeau arriva dans les collines du vent, le poil plaqué contre son corps, sa belle robe blanche et noire tâchée de sang et de boue. Elle avait 10 lunes, mais à cette instant, on pourrait croire à une toute jeune apprenti en la regardant, tassée sur elle même, le regard fou. Totalement paumée. C'est ce que beaucoup se dirent en la voyant, et c'est de quoi elle avait l'air. Elle ne parlait pas, ne bougeait pas. Restait prostrée dans son coin toute la journée. On la pensait folle au départ, et on hésita même à la renvoyer errer dans les territoires inconnus. C'était un vrai poids mort. Ce que personne ne savait, c'est qu'elle observait. Perdue dans un mutisme sans fin, elle apprenait. La hiérarchie du clan, le rôle  de chacun. Les tics de langages, les marques de respect. Les coutumes. Puis un jour, elle se leva, sans mots dire, et pénétra dans l'antre du guérisseur.

« Je veux savoir guérir avec les plantes. Apprenez moi. S'il vous plaît. »

Sa voix était cassée. Cassée de ne pas avoir été utilisée pendant longtemps, cassée par les pleurs, cassée par le passé. Et les derniers mots étés rajoutés à la hâte, suppliants. C'était la première fois que Corbeau demandait quelque chose à quelqu'un.

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« Hiver! »
Un cri qui déchire la nuit. Qui la perce, la remplit d'un amour désespéré, de solitude, d'espoir, de peur. Un nom qui veut tant dire, qui raconte une histoire. Mais ce cri n'est pas assez puissant pour empêcher l'inéluctable. Tous les sentiments du monde n'auraient pas suffis à arrêter le monstre qui fonce vers le chat terrorisé. Toute la force du monde n'y aurait pas pu grand chose non plus. Les lumières des yeux du monstres balaient l'asphalte. Les freins crissent, pas assez vite. Le monstre passe. Une roue qui écrase le petit félin. Un hurlement étranglé qui retentit, un craquement, une chute. Une deuxième roue qui repasse. Puis le silence. Alors c'est ça, la fin. Ce silence si fort qu'il vous casse les oreilles, qu'il fait tanguer le monde. Pourquoi est ce que je n'ai pas le droit à cette fin moi aussi? Vous ne pouvez pas m'arracher la moitié du cœur sans me tuer. Si mon monde n'est plus ou suis-je censée aller? Je vous en prie, que quelqu'un m'entendes. Prenez moi aussi. Prenez tout ce que je suis.

Corbeau & Hiver. Hiver & Corbeau. Étendus sur la route, évités de peu par les voitures. Ou commence le pelage de l'un? Vous ne pouvez pas dire, ils sont indissociables. Tous deux couverts de sang. L'odeur de la mort s'accroche de la même façon à leurs pelage, et plus forte encore, celle de la peur. Mais un des deux corps est déjà presque froid, tandis que l'autre vibre encore de cette étrange chaleur qu'est la vie. Corbeau pleure, pour la première fois. Elle veut mourir. Si un monstre décide de repasser par là, elle ne s'écartera pas, elle le sait. Elle est déjà morte. Puis une présence apparaît. Un félin plus grand et plus fort l'attrape par la peau du coup. L'entraîne. Corbeau vole par dessus les collines pendant un instant. Elle s'endort, bercée par le pas de l'inconnu qui la tient par la peau du cou.

Corbeau solitaire.

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Bienvenue, Corbeau. Une voix. Non, des voix. Les voix de milliers de passés, de milliers de félins, toutes unies. Les voix des étoiles. Elles ne retentissent pas dans ses oreilles, seulement dans sa tête, juste pour elle.
Corbeau se laisse bercer.

Nous avons observé ton périple. Nous sommes désolés pour ton frère. Il est en paix maintenant. Toi aussi, il est grand temps que tu cesses de te torturer.
Tu as été brave, Corbeau, mais le temps n'est plus à la bravoure. Le clan du vent a besoin de toi à présent. Il a besoin de tes services en tant que guérisseuse, mais surtout, il a besoin de toi en tant que membre du clan à part entière. Accepte tu de devenir la guérisseuse du vent en ce jour?

Cette question n'a plus besoins de réponse. Corbeau sait déjà qu'elle fait partit du vent à présent. Elle ouvre son cœur. Elle se donne toute entière. Elle flotte dans un océan de bienveillance. Un nom s'offre à elle, comme une évidence, comme si il avait toujours été là.

Corbeau des Neiges.

Puf Il y longtemps, on me nommait Melow. Maintenant c'est plutôt Lumy. Mais vous pouvez m'en trouver encore un autre si vous le souhaitez.  
Âge 15 et des bananes.
Multi-comptes ? Premier compte tout beau tout neuf.
Codes du Règlement Cueillette volée <3
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